La permanence architecturale est définie par l’installation et l’occupation régulière d’un·e architecte dans le lieu qu’il·elle est amené·e à étudier, éventuellement à transformer. Une notion mise en lumière par le réseau Construire, et notamment par son fondateur Patrick Bouchain, après plusieurs expériences pionnières, la permanence architecturale propose de ne pas dissocier l’expérience quotidienne de la compréhension d’un territoire, d’un quartier, ou d’un bâtiment.
Elle est un préalable à toute action : « La pratique de la permanence architecturale cherche (...) plutôt qu’une défamiliarisation de la vie quotidienne, à se familiariser avec les lieux. Dans la recherche principale d’habiter le lieu, l’architecte tend à y devenir un habitant familier, ordinaire. Et la vision territoriale induite est tout autre : elle est celle d’un terrain en perpétuel mouvement, façonné par ses habitants, à petite ou grande échelle” (Hallauer Edith, Du vernaculaire à la déprise d’œuvre : urbanisme, architecture, design. Art et histoire de l’art. Université Paris-Est, 2017).
La permanence architecturale, contrairement aux résidences de territoire, se matérialise dans un lieu et un espace, qui s’active par l’installation des architectes, devenant alors le premier acte de transformation.